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Les Zàng et les Fŭ
 En médecine chinoise, on distingue parmi les viscères les organes appelés zàng (Rein, Foie, Coeur, Rate-Pancréas, Poumon) et les entrailles appelées fŭ (Vessie, Vésicule Biliaire, Intestin Grêle, Estomac, Gros Intestin et Triple Réchauffeur). Plus précisément, selon le Nei Tching Sou Wen (IIème siècle avant J.C., Chap.11), quand on parle de zàng, on entend des organes qui conservent l'énergie, dont ils ne se vident jamais. Bien que toujours pleins, ils ne sont jamais en excès. En revanche, quand on parle de fŭ, on entend des organes de transit et de transformation de produits qu'ils ne retiennent pas. 
S'il leur arrive parfois d'être  en excès, ils ne sont jamais pleins.
 
 
  
Dans le recueil secret des orchidées subtiles (Chap.8), on précise, de manière imagée, la hiérarchie des fonctions  de l'organisme :
 | Xīn (le coeur) a la fonction du seigneur Doué d'un esprit clair
 Fèi (le poumon) a la charge des échanges
 Et commande aux autres secteurs physiologiques.
 Gān (le foie) est le commandant de l'armée
 Qui médite les plans de la campagne.
 Tán (la vésicule biliaire) a la fonction de justice,
 Il tranche les questions.
 Le médiastin où loge Xīn Bao Lao (maître du coeur),
 Est le ministre délégué aux plaisirs.
 Pí et Wèi (rate-pancréas et estomac) ont la charge des greniers et des magasins
 Et commercent avec les aliments et les saveurs.
 Dà Cháng (le gros intestin) est chargé de la voirie:
 Il évacue les déchets de la digestion.
 Shèn (le rein) a la charge de maintenir les forces,
 Ce qui réclame intelligence et habileté.
 Sān Jiāo (le triple réchauffeur) dirige les canalisations,
 Et contrôle les liquides.
 Páng Kuāng (la vessie) est chargé, pour tous les secteurs,
 D'emmagasiner et de draîner les excès d'humeurs,
 Transformant les résidus de l'énergie
 Pour les éliminer.
 
 Chacune des douze fonctions
 Ne doit jamais perdre le contact avec les autres
 Quand le maître est lucide,
 Les subordonnés sont en paix
 Et de leur entretien mutuel,
 Résulte la longévité.
 La race humaine, alors, ne risque pas de disparaître,
 Et l'abondance règne
 Mais si le maître n'est pas lucide,
 Ses douze fonctionnaires sont en danger,
 Les voies de service sont bloquées
 Et les maladies apparaissent.
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