REIMS QI GONG, Xīn Xué
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Wang Yangming - Extraits

Wang Yangming (1472-1529) est un des fondateurs du néo-confucianisme des Ming, Wang Yangming pose que l'esprit est principe, Xin Ji Li et qu'il s'agit de revenir à la nature constitutive des choses qui vaut à l'esprit humain de faire corps avec le Ciel et tous les êtres...
Les fondements de son système philosophique sont exprimés ci-dessous:

[Alors en exil avec son disciple Xu Ai en 1509], Xu Ai dit : Dans les temps anciens, le fait que connaissance et action étaient séparés indique qu'il y a des étapes progressives. Wang Yang Ming répondit : Tu a manqué le sens des paroles des anciens. A mes yeux savoir, c'est être résolu à agir ; agir, c'est mettre la connaissance en pratique. Savoir est le commencement de l'agir, agir est la réalisation de la connaissance.

Le système philosophique de Wang Yangming s'appuie sur sa conviction de l'intelligibilité du monde. Les points clés sont les suivants :
  • L'esprit de l'homme est l'esprit de l'univers
  • La réalité est contenue dans la conscience
  • Le principe de toutes les choses peut être trouvé par la connaissance ; Les choses ne sont pas externes, mais des objets de la conscience.
  • L'univers est une unité dans laquelle l'homme est l'esprit ou le centre
  • Sans esprit ou connaissance intuitive, l'univers ne fonctionnerait pas
  • Le monde de la nature est matériel pour que l'esprit puisse intervenir sur lui.

L'esprit est le principe et puis c'est tout.

Est-il possible à quelqu'un d'apprendre sans agir ? Ce que à quoi nous pensons conventionellement comme étant l'atteinte de la connaissance n'est rien d'autre que faire l'expérience de la connaissance que nous avons déjà.

La vertu lumineuse est la qualité intrinsèque de celui qui, s'enraçinant dans la nature (Xing) conférée par l'ordre du Ciel, s'en remet à ce qui est ainsi et laisse rayonner son esprit tel qu'il se manifeste dans son éclat originel.


Les sages et les hommes de bien enseignent de la même manière que les médecins appliquent les remèdes. Ils adaptent toujours les moyens à la gravité du mal.
Ils prennent en considération les différents symptômes et ajustent comme il convient le dosage. Leur seul but est de d'éliminer le mal. Ils n'ont pas de ligne de conduite prédéterminée.

       藥, 皆    方,
               之, 要   病, 初   


La connaissance est la force principale de l'action et l'action est le résultat de la connaissance.
La connaissance intervient au début de l'action et l'action est la finalisation de la connaissance.
Celui qui comprend cela sait que dire « je fais » implique aussi l'action?
Cela signfie simplement que quand il dit j'agis, il sait que cela implique aussi la compréhension ...

     意,  行     夫。
    始,  行    成。
   時,  只    知,  已    在。
    行,  已    在。


Chuanxi Lu

Ce qui commande au corps, c'est l'esprit. Ce qui émane de l'esprit, c'est l'intention. Ce qui constitue originellement l'intention, c'est l'aptitude à connaître. Là où se dirige l'intention, ce sont les choses. [ ... ] Il n'est pas de principe en dehors de l'esprit, il n'est pas de chose en dehors de l'esprit...
[Les vérités morales] se trouvent dans le cœur. Le cœur, c’est la norme. Ce cœur, s’il n’est pas obnubilé par les passions, c’est la norme céleste (norme souveraine de la perfection morale), à qui rien ne manque. Avec ce cœur tout entier à la norme céleste, on agit envers son père, et c’est la piété même ; on agit envers son prince, et c’est le dévouement même ; on agit envers son ami ou le peuple, c’est la fidélité, l’humanité même.
Apprendre, s'enquérir, réfléchir, débattre, agir constituent autant d'aspects de l'étude. Étudier sans qu'il y ait action, cela ne se peut... De tout temps et en tout lieu, rien n'a jamais pu s'appeler « étude » qui n'ait impliqué de l'action. Se mettre à étudier, c'est déjà agir.

Dans la pratique soutenue (gongfu) de l'étude, même à supposer que l'on ait réussi à se défaire de tout penchant, de tout désir de prestige et de profit, pour peu que l'on garde le moindre fil de pensée pour la vie et la mort, alors l'esprit tout entier ne pourra être parfaitement serein et délié. Les considérations sur la vie et la mort nous viennent avec la vie elle-même, aussi n'est-il pas facile de s'en défaire. Mais pour peu que l'on arrive à voir au travers, à les transpercer de part en part, alors c'est l'esprit tout entier qui coule de source sans obstacle. C'est là l'étude qui va jusqu'au fond de la nature pour rejoindre le destin.

... « Connaissance et action sont une seule et même chose » ...
    ...
... « Essayez et observez les effets » ...

   愛     生「知   一」之 訓,  與  賢,  
   惟     論,  未  決,  以    生。
   先  曰 :「試  看。」

Il n'y a pas de connaissance sans action. Connaître sans agir, c'est ne pas vraiment connaitre.

   求      者,  知   ,  只   



Enseignement en quatre propositions

Dans la constitution du Cœur esprit, il n'y a pas de distinction entre le bon et le mauvais
mais quand l'intention entre en jeu, il y a distinction entre le bien et le mal
une bonne sentience (perception) permet de connaître le bien et le mal
c'est grâce à cette connaissance intuitive des choses qu'il est possible de faire le bien et d'enlever le mal -

   無       體,
   有       動,
   知      知,
   為      


Alors que [le maître] se promenait à à Nanzhen, un des ses amis désigna du doigt un arbre en fleur magnifique et lui demanda :
Si, dans le monde, il n'y a (selon vous) pas d'objets ni d'êtres extérieurs à notre esprit, quel est le rapport avec mon esprit de cet arbre, dont les fleurs sont écloses d'elles-mêmes et tomberont d'elles-mêmes dans les profondeurs de cette montagne
?
Avant que tu n'aies vu ces fleurs, répondit le maître, elles étaient ramenées à un état de silence (et de tranquillité) absolu(s) en même temps que ton esprit (à leur endroit).
Mais à partir du moment où tu en es venu à t'intéresser à elles, leur contours et leur couleur sont soudain apparus clairement.
Tu comprendras par là que ces fleurs ne sont pas extérieures à ton esprit
.

   先    鎮,  一        曰:
       物,  如 此,  在   中,  於      
?
   先   :「你     時,  此        寂。
   你     時,  則          來,
   便         外。


Commentaire du Daxué

Les lettrés précédents (Chéng Yi, Zhu Xi et autres) expliquent que le Gé Wù consiste à scruter les êtres de l’univers. Les êtres de l’univers, comment pourrait-on les scruter tous ? Ils disent qu’une herbe, un arbre possèdent chacun sa vérité ; or, comment va-t-on les scruter ? Même si l’on arrivait à scruter l’herbe ou l’arbre, cette science ne servira en rien à rendre sincère sa propre pensée. J’explique le mot par « rectifier » (ordonner) ou par « occupation » (devoir moral, objet de la « pensée »
Ce que le Daxué appelle le corps, ce sont les oreilles, la bouche, le nez, les quatre membres. Quiconque veut « régler son corps », (Diáo Shēn) doit faire de telle sorte que ses yeux ne regardent rien d’inconvenant, que ses oreilles n’écoutent rien d’inconvenant, que ses membres ne fassent rien d’inconvenant. Mais pour régler ce corps, comment le travail pourrait-il s’appliquer au corps ? C’est le Cœur qui est le principe directeur du corps. Ce sont les yeux qui regardent ; mais ce par quoi ils regardent, c’est le Cœur... (de même les oreilles, la bouche et les membres). C’est pourquoi « régler son corps » consiste à s’appliquer à son propre Cœur, afin qu’il soit toujours large et impartial, sans rien d’incorrect. Ce principe directeur une fois rectifié, ce qui se manifeste aux yeux ne provoquera aucun regard inconvenant... C’est en cela que « régler son corps » consiste à rectifier son Cœur.
Mais l’en-soi du Cœur, c’est la bonté parfaite. L’en-soi du Cœur aurait-il quelque chose qui ne fût bon ? Mais si l’on veut « rectifier son cœur », comment le travail pourrait-il s’appliquer à l’en-soi du cœur ? Nécessairement ce n’est que sur les mouvements du Cœur qu’on peut porter ses efforts, car ces mouvements comportent souvent des éléments imparfaits. Il faut donc « rendre sincère sa pensée » (Chéng Yì). Par exemple, si une pensée se porte sur l’amour d’un bien, on aimera ce bien réellement, efficacement. Si une pensée se porte sur la haine d’un mal, on haïra ce mal réellement, efficacement. Alors puisque tout ce qu’émet la pensée n’aura rien qui ne soit sincère, comment l’en-soi du cœur aurait-il quelque chose d’incorrect ? C’est pourquoi « rectifier son cœur » consiste à « rendre sincère sa pensée ».
Le travail arrivé au Chéng Yì, commence à trouver un terrain pratique. Mais le fondement du Chéng Yì se trouve encore dans le Zhi Zhī (dans la réalisation des connaissances). Ce que l’on nomme « ignoré des autres et connu de soi seul » c’est justement ce que mon Cœur connaît naturellement (c’est mon intuition morale). Mais si, connaissant le bien, on n’agit pourtant pas selon cette connaissancé intuitive, dès lors le Liang Zhī (l’intuition morale, le principe de cette intuition) est obnubilé ; dès lors, on ne « réalise pas sa connaissance ». Le Liang Zhī de mon cœur ne pouvant se développer jusqu’au bout, le bien quoique aimé, ne peut être réellement, efficacement aimé ; le mal, quoique haï, ne peut être réellement, efficacement haï : comment la pensée pourra-t-elle être sincère ? C’est pourquoi « réaliser sa connaissance est nécessaire pour « rendre sincère sa pensée. » Mais on ne réalise pas sa connaissance dans l’abstrait ; on la réalise en ordonnant, en rectifiant des actes réels. Par exemple, si la pensée se porte sur un bien à faire, on l’accomplit en cet acte même ; si la pensée se porte sur un mal à fuir, on le fuit en cet acte même. Fuir un mal, c’est « rectifier » quelque chose d’incorrect ; faire le bien et par là même se corriger du mal opposé, c’est encore rectifier quelque chose d’incorrect. De la sorte, le Liang Zhī de mon Cœur n’étant plus obnubilé par les passions, pourra se réaliser au maximum ; et tout ce que la pensée produit : faire un bien, ou fuir un mal, n’aura rien qui ne soit sincère. Ainsi la première tâche pratique qui est de « rendre sincère sa pensée » consiste à « ordonner (rectifier) l’objet » de son acte moral (Gé Wù). Le Gé Wù compris de la sorte est praticable à tout le monde (à l’opposé du Gé Wù selon Zhu Xi) ; c’est pourquoi tout le monde peut devenir aussi parfait que Yao et Chun


Beautiful colors blind the eyes. Beautiful sounds deafen the ears. Delicious tastes stop up the mouth with too much flavor. Racing and hunting drive one mad. All these delights are harmful to the eyes, ears, mouth, nose, and four limbs. They do no good to the senses nor to the arms nor legs. If you care for your senses and limbs, do not give first thought to how your ears should listen, or to how your eyes should see, or to how your mouth should speak, or to how your arms and legs should move. If you can control your senses and bodily parts to conform to the Confucian rule that seeing, hearing, speaking, and motion should abide by the principle of decency, you will understand well enough what is good for your senses and limbs. But to bring your seeing, hearing, speaking, and physical movements into conformity with the principle of decency requires more than merely to leave them to your body.
This accomplishment depends completely on mind. Seeing, listening, speaking, and motion are the work of mind. To be sure, your mind-directed vision operates through the organ of your eyes, your mind-directed speech issues from your mouth, your mind-directed movements are put into effect by your four limbs. But each of these functions is mind-directed. Otherwise, that is, if you had no mind, your senses and limbs would be unable to operate. Your mind, moreover, is not a nervous system of flesh and blood.
If it were that and nothing more, a man after death, while he still kept his flesh and blood, would continue to see, hear, and speak. I say that mind is the organ which directs seeing, listening, speaking, and motion, because mind consists of human nature, — of heavenly reason. Since mind is so constituted, it has its essence, part of which is the virtue of jen.
When the essence of mind — constituted as it is of human nature — works in the eyes, the function of seeing is operative. When it works in the ears, hearing takes place. When it works in the mouth, speech occurs. When it works in the limbs, movement ensues. All these are the operations of heavenly reason, which works in mind as master of the physical body. Mind in its essential nature is heavenly reason in the form of decent manners. This is your true self, controller of your physical body. This true self knows self-control even when nobody else is present ; knows caution even when eavesdropping is impossible.

Mind is reason. How can you find reason apart from mind ? How can you find so-called things outside of the mind ? Suppose we talk about service to your parents. How can you find the reason for filial duty in the body of your parents? The reason for filial duty can only be found in your own mind. Suppose we discuss the sense of loyalty. How can you find the reason for loyalty in the body of the king ? The reason for loyalty can only be found in your own mind. Or suppose we talk about friendship or the people's ruler. How can you find the principle of honesty in your friend's body, or the principle of benevolence in the people's body ? The principles of honesty and benevolence can only be found in mind. When mind is clear, in the right, and unblinded by selfish motives, it acts towards parents in accordance with filial duty, it acts towards the king in accordance with loyalty, and it behaves towards friends and people-at-large in accordance with honesty and benevolence.

Knowing is the spiritual part of reason. Liàng Zhī is what is intelligent, clear, and distinct in heavenly reason...
When there is motivation it is known to Liàng Zhī. Regardless of whether motivation is for good or evil it is known to Liàng Zhī...
Liàng Zhī is your personal criterion. When your will works in a certain direction, Liàng Zhī knows whether it is inclined toward right or wrong...
Liàng Zhī is as bright as a mirror. Nothing that is reflected in it can escape it.
If you act in conformity with Liàng Zhī, your will is true. Otherwise, your will is untrue to your conscience... When Liàng Zhī' s dictates are followed, this means that there has been no deceiving of Liàng Zhī, and that making true the will has been achieved.

Lettre à Ch'u Shou-i
Recently I discovered that realization of Liàng Zhī is the true essence of Confucianism. Formerly I had hesitations on this point, but after many years of bitter experience I have reached the conclusion that Liàng Zhī is that which is self-sufficient in ourselves.


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Zhong Yong